Nouvelle étape de notre voyage au Japon, Nara fut la première capitale du pays depuis sa fondation en 710 et jusqu’en 784. Pas une longue période donc, mais assez de temps pour voir la construction de nombreux palais et temples shintos.
La ville est donc connue pour ses nombreux temples et sanctuaires, mais aussi pour ses daims, messagers des dieux qui se promènent sans crainte dans les rues et parcs de la ville.
Petits conseils pour visiter la ville en toute tranquillité et profiter au maximum de ses attractions:
Comment venir à Nara ?
Là encore, le fidèle Shinkansen sera ton ami pour venir en train depuis les autres grandes villes du Japon. Selon l’endroit d’où tu viens dans le pays, il te faudra en effet passer soit pas Osaka, soit par Kyoto pour rejoindre une ligne de train locale qui te mènera à Nara :
- Depuis Osaka, cela te prendra environ une demi-heure
- Depuis Kyoto c’est un peu plus long car la ligne a beaucoup d’arrêts, tu en auras donc pour 1 h 20.
Tu peux d’ailleurs cliquer ici pour mon Guide sur comment utiliser le Shinkansen – obtenir un JR Pass.
Où se loger à Nara ?
La plupart des temples pour lesquels la ville est connue sont situés dans le parc de Nara à l’est de la ville, près de la forêt de Kasuganocho. Quelle que soit la formule que tu choisiras, Airbnb ou hôtel, je te conseille donc de t’assurer que tu peux te rendre à pied dans le parc pour faire tes visites.
Nous étions près de la gare de Nara, qui est assez idéale pour cela et a l’avantage d’être située sur une grosse rue avec pas mal de commerces et restaurants, pratique pour aller diner ou faire ses courses le soir !
Combien de temps rester à Nara ?
Il te faudra compter une bonne journée sur place minimum pour visiter tranquillement le parc et ses temples. Je recommande donc 2 nuits sur place, un peu plus si tu souhaites visiter un peu plus le centre-ville et les attractions annexes.
Où manger à Nara ?
Nara est une ville touristique avec de nombreux restaurants et supermarchés, donc tu n’auras pas trop de mal à trouver ton bonheur pour te restaurer. Mais voici tout de même au cas où quelques bonnes adresses que nous avons testées.
Des nouilles au sarrasin ou un donburri chez Sudachi
Excellente petite adresse que nous avons découvert alors que nous cherchions désespérément un restaurant ouvert un dimanche après midi dans le quartier de notre Airbnb. Nous avons été accueillis à bras ouverts par l’équipe qui ne parle pas un mot d’anglais mais qui maitrise parfaitement Google traduction, bien pratique pour se faire comprendre !
Le lieu est traditionnel et les groupes de plus de 4 personnes mangent sur des tatamis traditionnels (aïe le dos et les jambes !).
Le lieu est spécialisé dans les nouilles sobas et les donburis (plat de porc pané avec du riz).

Entre l’acceuil chaleureux et la nourriture délicieuse et consistante, un bon souvenir !
Sudachi, Sanjomiyamaecho, 2−30, Nara, Japon
Le meilleur udon aux champignons de la terre au Parc de Nara
Mon meilleur plat dégusté au Japon !
Dans le parc de Nara, entre deux temples, nous avons fait un petit crochet par une petite bicoque sans prétention mais super mignonne dans le parc, le Mizuya Chaya. L’endroit ne propose que des udons et ramen en mode fast-food, vraiment pas chers du tout.
J’ai commandé le plat d’udon aux champignons et mon Dieu, j’en rêve encore la nuit !

Bref, si tu es dans le coin et que tu me lis, ça se passe ici :
Mizuya Chaya, 30 Kasuganocho, Nara, 630-8212, Japon
Déguster les mochis traditionnels au yomogi de Nakatanidou
Nakatanidou, c’est une institution à Nara pour les mochis traditionnels au yomogi, une plante traditionnelle qui leur donne une couleur verte et un goût… particulier. On aime ou on aime pas, mais voir les fabricants taper sur la pâte pour l’attendrir sur un rythme parfait ponctué de grognements, c’est une expérience.
Pour les curieux, voici ce à quoi cela ressemble (vidéo Youtube)
Nakatanidou, 29 Hashimotocho, Nara, 630-8217, Japon
En octobre : le Street food festival Cfesta
Si tu visites Nara fin octobre – début Novembre, n’hésite pas à aller faire un tour au parc Noborioji pour voir si le festival de street-food Cfesta se tient à nouveau.
Nous l’avons découvert par hasard et j’ai un mal fou à trouver des informations complémentaires sur le web, mais ce petit festival avec des camions de street-food japonaise ou internationale / japonaise vaut un petit détour pour un encas ou un quatre-heure ! A priori, il se tient depuis 2016 donc il y a des chances qu’il reviennent en 2020.
Mention spéciale aux tacos sino-mexicains !
Le “Point Bambi”

Tout comme Miya-jima, Nara est connue pour ses daims qui se promènent en toute liberté dans la ville.
Les daims sont un des symboles de Nara, et pour cause, ils sont partout dans la ville ! Dans le parc, les statues, les plaques d’égouts, les panneaux de signalisation et les plaques décoratives des magasins…. Partout ! Une armée de bambis ! Enfin de cerfs Sika, si on veut être précis sur l’espèce.
La légende veut qu’au moment de la création de Nara, le dieu Takemikazuchi serait entré dans la ville sur le dos d’un daim blanc pour la protéger. C’est la raison pour laquelle les daims de Nara sont considérés comme des animaux sacrés, voire comme des messagers divins gardiens de la ville. Le parc de Nara en compterait une petite armée d’environ 1200.
Ils se baladent et vivent leur vie tranquillement dans le parc et ses environs, et à conditions d’y aller doucement et de respecter les règles de sécurité, il est possible de venir les caresser et faire des photos avec. À tes risques et périls cependant car si tu as de la nourriture sur toi, tu auras bien du mal à t’en débarrasser !

Il est possible d’acheter des biscuits pour eux dans le parc si tu souhaites leur faire plaisir d’ailleurs.
Au delà du danger mortel lié à ces bêtes sauvages, voir les daims se promener au milieu de ces temples, ces toriis et la forêt qui les entoure est vraiment magique 🙂
Les temples et jardins du parc de Nara
Atteindre l’éveil avec le Bouddha géant du Tōdai-ji
Le premier temple à visiter à visiter en arrivant dans le parc est incontestablement le Tōdai-ji, classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Il vaut mieux visiter ce temple le matin dès son ouverture pour éviter la foule et avoir une chance d’atteindre l’éveil en passant par la narine de Bouddha. Oui, je n’aurais jamais pensé que j’allais un jour écrire cette phrase…

Dans l’enceinte se trouve la plus grande construction en bois au monde, le Daibutsu-den, qui abrite une statue de 15 mètres de haut en bronze du bouddha appelée Daibutsu (c’est-à-dire « Grand Bouddha »). Impressionnant à contempler, on se sent tout petit devant !

Bon, je te rassure, pour atteindre l’éveil, il ne te faudra pas prendre une échelle et commencer l’escalade ! Il te faudra plutôt aller au fond de la salle où l’un des piliers de bois abrite un trou censé être de la taille de la narine divine : Si tu arrives à passer à travers, la tradition veut que tu atteindras l’éveil. Le trou est plutôt étroit mais bien lisse à force de voir passer des pèlerins et touristes. Une fois passée la peur de rester coincé et s’être lancé, c’est donc plutôt facile si quelqu’un se trouve de l’autre côté pour te tirer ! Par contre, il faudra un peu mettre de côté ta grâce et ta dignité !

Reprendre son souffle au Nigatsu-dō
Techniquement, le Nigatsu-dō est un bâtiment annexe du temple Tōdai-ji dont je discute ci-dessus. Pour y accéder, il faudra donc s’éloigner du bâtiment principal, marcher un peu puis monter un escalier de pierre (voir la photo d’accueil de ce post). Ensuite, il y aura encore quelques escaliers pour accéder au joyau du bâtiment : La terrasse et sa vue imprenable sur Nara.
Le bâtiment principal du Nigatsu-dō est d’ailleurs classé trésor national du Japon. Profiter de quelques minutes de repos en contemplant la ville permet facilement de comprendre pourquoi.

Si l’envie-t’en prends, il y a un calligraphe japonais à demeure sur le bâtiment qui pourra écrire ton nom en beaux caractères de ton choix.
Enfin, je n’ai pas testé moi-même car nous y étions le matin, mais il parait que le coucher de soleil depuis la terrasse du temple est un spectacle à ne pas manquer. Je te pose cela ici…
Célébrer l’amour au Kasuga-taisha
L’intérieur de ce temple est célèbre pour ses nombreuses lanternes de bronze, alors que l’extérieur se distingue par ses nombreuses lanternes de pierre qui mènent au monument. Le temple et la forêt primitive de Kasugayama toute proche, sont enregistrés au patrimoine mondial de l’Unesco comme faisant partie des monuments historiques de l’ancienne Nara.
Le bâtiment principal rouge avec ses jardins zen et ses forêts de lanternes est déjà un plaisir pour les yeux, même en plein jour ! Il y a d’ailleurs une petite pièce sombre où sont pendues des centaines de lanternes pour donner une idée du résultat de nuit. Le résultat est très romantique.
Mais ce que l’on sait moins, c’est qu’à quelques centaines de mètres du bâtiment principal se trouve un petit sanctuaire appelé le Meoto Daikokusha, qui se trouve être le seul sanctuaire du Japon dédiée à deux divinités mariées. En conséquence, le lieu est censé avoir des vertus magiques pour les choses de l’amour et le bonheur conjugal. On dit que tous les vœux deviennent réels à cet endroit.
Pour cela, il faut écrire son souhait sur une des tablettes votives en forme de cœur roses et blanches, et le laisser au temple, et ton vœu deviendra réalité…
Méditer et prendre un thé au Jardin Isuien
Situé à quelques pas seulement du grand temple au Bouddha, le jardin Isuien est une merveille accessible depuis une petite rue que l’on n’emprunte certainement pas sans la connaître au préalable.
Ce beau jardin zen offre une vue splendide et épurée sur les trois magnifiques collines de Nara : Mikasa, Wakakusa et Kasuga. Il commence par une entrée toute en circonvolutions, où les mousses et cours d’eau délicats dessinent de tout petits sentiers sous les branches des arbres.

Passé l’entrée, vous aurez devant vous une belle vue panoramique : Construit au 17e siècle par un riche marchand de Nara, le jardin comprend un étang avec de petites îles artificielles au centre, un jardin très bien entretenu et le salon de thé Sanshutei.
À l’arrière, la composition du jardin associe espaces naturels et espaces artificiels réalisés grâce à des techniques de jardinage traditionnelles. L’endroit a été conçu pour organiser des cérémonies de thé, des lectures de poèmes et des rassemblements.
Le jardin Isuien est magnifique et propice à la méditation, idéal pour faire une pause en contemplant les plantes qui se reflètent dans l’eau calme des étangs. Une occasion aussi de faire connaissance avec les carpes Koi et autres poissons qui s’y promènent…
Pour continuer le voyage…
Nara est une jolie ville qui m’a beaucoup plu: Les temples et jardins de son parc son magnifiques et les habitants que vous avons croisé sur le chemin étaient particulièrement gentils.
Pour voir mes autres guide du Japon, c’est par ici :
- Guide pour visiter Tokyo en 3 jours
- Guide pour prendre le Shinkansen et visiter Kyoto sur 2 jours
- Hiroshima et Miya-Jima
Merci encore de m’avoir lu jusqu’au bout ♥
je rêve d’y aller, super article 🙂
Merci beaucoup, j’espère que tu en auras l’occasion 🙂
Superbe blog !!
Merci de partager et de nous donner l’envie de s’évader … par ces temps de confinement quelle belles perspectives …
La Japon semble être un pays vraiment diversifié de par sa nature et ses villes, son histoire, sa cuisine…ça fait partie de mes destinations dans les prochaines années sans aucun doute ! Merci pour le partage 🙂