Il y a deux jours, comme tous les ans à la même époque, j’ai pris le train…

Comme d’habitude, la gare de Lyon était chaude et particulièrement bondée, en ces derniers jours de juillet.

Comme d’habitude, je suis passée au Relay m’acheter une foule de magazines que je lirai en diagonale – sans en retenir grand-chose –  dans les 2 semaines qui suivront, au bord de la piscine.

Le TGV part généralement à l’heure, mais cette fois ci, il m’a fallu prendre mon mal en patience pendant 2h environ, le temps que le trafic depuis la gare puisse reprendre. Après un accident de voyageurs dans une gare proche, la circulation de nombre de TGV et de transiliens s’en trouvait fortement perturbés. Comme « accidents de voyageurs » est souvent le nom de code de la SNCF pour indiquer « suicide par train » sans choquer les âmes sensibles, j’ai eu un pincement au cœur en pensant à la personne concernée.

J’ai pensé que les personnes avec moi dans le train allaient râler : Il y avait quand même plusieurs mamans avec enfants en bas âge à occuper et des chats dans des petites cages cachés sous les sièges. Et puis, râler, c’est bien une spécialité française.

Et pourtant, les passagers sont restés calmes, attendant sans broncher les annonces du conducteur du train, relayant les informations entendues sur le quai par les fumeurs qui avaient fait contre mauvaise fortune bon cœur. Solidarité passagère qui m’a ravie : C’est qu’on entend très mal les informations du quai depuis l’intérieur de la rame…

Photo by Rui Silvestre on Unsplash

Et puis finalement le train s’est décidé à partir : Les fumeurs sont remontés, les portes se sont fermées et nous avons avancé à vitesse d’escargot sur la voie.

Petit à petit, les bâtiments gris et denses de la ville se sont raréfiés pour laisser la place à une campagne citadine. Quelques kilomètres de plus, et cette dernière a également fini par rendre les armes, pour laisser la place à une nature verdoyante, touffue et vallonée. Une vraie campagne à base de petits villages construits autour de leurs clochers.

Comme tous les ans, les 3 heures de trajet ont fini par me bercer, et je me suis endormie au son des mots du podcast dans mes écouteurs. Quand je me suis réveillée, la campagne verdoyante a laissé la place à une campagne plus sèche, plus dorée.

Photo by bmx22c on Unsplash

Premier arrêt : Valence.

Second arrêt : Avignon. Comme tous les ans, je me suis dit qu’il faudrait que j’aille visiter cette jolie ville et son Palais des papes. Comme tous les ans, je savais que ce ne serai encore pas pour cette année. Trop loin, trop incompatible avec le farniente qui va occuper la majorité de ma pause estivale.

Enfin, dernier arrêt – Enfin, en ce qui me concerne, puisque le TGV continuera sa route jusqu’à Marseille St Charles – Aix en Provence TGV. Je sors et comme d’habitude, la chaleur provençale me saisit quasiment à la gorge.

Mes parents qui sont descendus en voiture m’attendent sur le parking pour m’emmener vers la maison que nous occuperons pendant deux semaines cette année, dans les petits villages qui occupent la périphérie d’Aix.  Cette année, ce sera Puyricard.

La voiture quitte la gare pour prendre l’autoroute, puis dévie sur les petites routes qui mènent au village. La lumière est dorée en cette fin d’après-midi, d’un or qui ne saurait être que provençal. Ma mère ouvre les vitres de la voiture pour me faire écouter le chant des cigales. Je constate que les champs de lavande ont été déjà moissonnés – Un peu de tristesse passagère pour mon profil Instagram. Il s’en remettra.

Photo par moi-même, pour changer

La maison est vaste, avec une belle piscine et des coins d’ombre d’où je vais pouvoir bouquiner au soleil. Je pèse mes options et choisis ma chambre : Coup de chance, cette fois ci, j’aurai un peu plus grand que le « placard » de l’an dernier. Je défais ma valise avec la même pensée que tous les ans : « A partir de maintenant, le temps va filer comme un éclair. Profite en bien ma grande. »

Nous mettons la table et servons l’apéritif. Nous regardons le soleil se coucher sur la piscine, le ciel nous fait le grand jeu avec des teintes roses et violettes incroyable. Je sirote mon rosé avec un grand soupir : Ça y est, les vacances peuvent commencer…

Photo by Raissa Lara Lütolf (-Fasel) on Unsplash

Bonnes vacances à tous ceux qui partagent ma chance de pouvoir partir pour recharger leurs batteries.

Et des bisous pour tous les autres ! Votre heure viendra 😉

4 commentaires

  1. Quelle merveille! Quelle douceur de lire ces mots que je connais si bien…. Profite donc du chant de ces insectes particulièrement apprécié de ta maman. Cherie ces instants au bord de la piscine qui t’emmènent chaque année vers une plénitude presque retrouvée… et si furtive … profite nouvelle toi! Savoure et tu siroteras bien un soir, un petit rosé à notre santé! Love you.

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